Principales caractéristiques du métier d’artisan ou commerçant :
- Une grande indépendance mais a pour contrepartie d’obliger le professionnel à prendre seul de grandes responsabilités (obligation de résultat pour un artisan par exemple) ou à mieux se protéger (assurance garantie décennale). Ainsi, le professionnel est autonome dans ses décisions, mais doit faire face seul à toute une série de charges. Par ailleurs, il doit pourvoir lui-même à sa protection sociale : retraite, assurance maladie (rattachement au régime social des indépendants RSI)
- Des métiers très variés: le statut d’artisan recouvre tous les métiers dits « manuels » comme menuisier, maçon, couvreur, plombier … etc. ; les commerçants sont plutôt des prestataires de services comme coiffeurs, photographes, épicier, … etc. Mais certains métiers englobent les deux activités comme les boulangers qui fabriquent leur production, puis la commercialisent. La différence tient en général dans la possession d’un point de vente (boutique pour un commerçant) ou de simples locaux (entrepôts pour l’artisan)
- Une réglementation et une fiscalité particulières à chaque profession. Pour exercer, les artisans doivent être inscrits au Registre des métiers, tandis que les commerçants seront au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), et aux deux s’ils possèdent le double statut.
- Un statut juridique dans lequel s’exerce la pratique du métier : l’artisan ou le commerçant a le choix entre l’entreprise individuelle ou la société en nom collectif.
- Une sécurité financière et d’emploi très difficile pour la plupart des métiers. Le professionnel travaille pour son propre compte, à ses propres risques, les bénéfices sont longs à venir et souvent au prix de longues journées de travail, l’anticipation des charges est souvent difficile si bien que les dettes s’accumulent. Avec peu de fonds propres l’artisan-commerçant voit souvent son patrimoine professionnel et personnel se mélanger si bien que les risques encourus peuvent impacter directement sa situation personnelle.
Spécificités du rachat de crédit des artisans commerçants
Compte tenu de cette variété de statuts, de métiers, de situations individuelles, le bon moyen pour rééquilibrer ses finances peut être le rachat de crédit, ou plus souvent le regroupement de crédits.
L’organisme de prêt peut ainsi mettre dans un même rachat de crédit des prêts personnels (avec une part immobilière qui peut être inférieure à 60 % du total des emprunts) et des dettes professionnelles (dettes fournisseurs, dettes fiscales, dettes sociales, …etc.).
Par ailleurs, pour faire face aux situations particulières (retardement de l’âge de la prise de retraite par exemple), l’âge limite de remboursement du prêt peut être reporté ou le délai de remboursement plus étendu.
Les exigences en termes de garanties sont également plus souples : le ratio hypothécaire peut être porté jusqu’à 70 % au lieu des 50 à 60 % habituels. Les locaux commerciaux d’un commerçant peuvent aussi être pris en garantie en plus ou à la place du logement personnel. Il arrive qu’un taux d’endettement de l’ordre de 40 à 50 % soit négocié.
Ne pas oublier que le rachat de crédit peut aussi être pour les artisans et commerçants un moyen approprié pour faire face aux difficultés passagères de trésorerie ou pour permettre des investissements nécessaires au développement de l’activité.